Le mot 'ayur 'signifie littéralement la vie et 'veda 'la science de la connaissance. Cela implique que tout ce qui touche l’Ayurveda est en relation avec la connaissance de la vie et l'art du bien vivre.

Rendu célèbre par trois sages renommés de l’histoire de l’Inde - Susrutha, Charaka et Vagbhata - l’ayurveda a une vision du monde très écologique et même « éco-centrique ». Il souligne l’aspect préventif plutôt que l'aspect curatif de la thérapie et s'oriente vers un style de vie sain et éclairé.

Quand l’Ayurveda a été en perte de vitesse dans la majeure partie de
l’Inde, au moyen âge, sous l’influence des invasions étrangères, seul le Kerala a su le préserver, et c’est pourquoi cet état du sud de l’Inde a développé ses propres techniques de traitement Ayurvédique désormais connues sous le nom de Keraleeya Panchakarma.

L'Ayurveda est aujourd'hui une branche unique et indispensable de la médecine, un système naturaliste qui repose sur le diagnostic de trois forces déterminant la constitution de l'individu (les doshas):

L'équilibre de ces tri-doshas entre eux détermine la qualité de l'équilibre physique, psychique et spirituel, et donc de la santé.

L'Ayurveda, aujourd'hui, est avant tout une approche de santé, et plus proche du mieux-être que du bien-être. 


C'est une façon naturelle de se ressourcer, d'éliminer tous les déséquilibres toxiques de son corps et de rendorcer ses défenses face à la maladie et la dégénérescence.

Ayurveda : la méthode.



Dans l'Ayurveda, on ne parle pas vraiment des maladies, mais plutôt de la santé. En effet, les maladies n'interviennent que lorsque le système immunitaire a eu une faiblesse et ne nous a pas protégé contre une agression microbienne, virale ou autre.

L'Ayurveda va donc tout faire pour maintenir l'individu en bonne santé, en veillant tout d'abord à l'équilibre de ses doshas, mais aussi en préconisant des comportements tant alimentaires, que physiques que mentaux, qui vont le protéger (d'où l'importance de la detoxination - purvakarma et panchakarma)

Quand une pathologie se déclare, la priorité va être de redonner au corps et à l'esprit toute l'énergie d'autodéfense qui leur est nécessaire, notamment en les débarassant de ce qui les affaiblit.

Même si le mot "médicament" existe en Ayurveda, celui-ci n'est pas investi de tous les pouvoirs que la médecine occidentale lui confère. Un médicament en Ayurveda est un allié pour que le malade se soigne, se répare. Ce n'est pas le médicament qui soigne, ni le médecin, c'est le malade, avec ses énergies propres, et l'aide précieuses bien sûr du médecin et des propriétés actives des plantes médicinales. Ces plantes, n'ont d'ailleurs pas d'action ciblée sur telle ou telle pathologie, mais ont des compétences multiples, et sont le plus souvent associées uniquement en fonction de ce dont le corps a besoin, et il s'agit là du corps du malade, pas d'un corps stéréotype. Il n'y a ici pas de standard, tout est à la carte...

En résumé : tout traitement commence par un nettoyage, ensuite on restaure l'équilibre tridoshique et énergétique, puis on apporte les aides nécessaires à l'auto-guérison. Cela peut prendre beaucoup plus de temps que dans la médecine occidentale, mais comme tout l'être est impliqué dans la guérison, et que les substances absorbées sont entièrement naturelles, il n'y a pas d'effets secondaires.

L'Ayurveda a d'excellents résultats dans les maladies chroniques, notamment, mais aussi en tant que complément réparateur de la médecine allopathique.

Ayurveda : effet de mode?

Nos voisins germaniques ont découvert les bienfaits de la médecine ayurvédique, en Inde et à Ceylan depuis plus d'une quinzaine d'années, et ont d'ailleurs investi dans la réalisation de centres extrêmement bien équipés et organisés.

Le nombre de visiteurs augmentant, la notion de tourisme de détente s'est progressivement substituée au tourisme médical, donnant naissance à des centres moins pointus sur le plan médical, mais recherchant à être une alternative aux centres de SPA, cures thermales, balnéothérapie, thalassothérapie, aromathérapie, massages, etc... souvent très agréables et pouvant apporter une détente et un bien-être réels.
Il y a dans ces centres (resorts) des commodités, un confort, une approche relationnelle qui les différencient de certains lieux plus médicalisés mais aussi plus austères, mais j'en conviens, ils n'en conservent cependant pas moins une vraie valeur pour atteindre le bonheur d'être totalement détendu et bien dans sa peau.

Certains centres "touristico-ayurvédiques" sont souvent labellisés "SPA AYURVEDA" mais n'ont pas toujours de médecin qualifié "à bord". On ne les trouve pas qu'en Inde et à Ceylan, et il s'en ouvre régulièrement de nouveaux sur tous les continents. (voir notre rubrique La vérité sur les centres), en s'accommodant des restrictions légales qui bien souvent n'acceptent pas le rôle médical de l'Ayurveda.

Dans l'Ayurveda traditionnel, les hommes traitent les hommes, les femmes traitent les femmes, pas nécessairement dans un SPA; on préfère la mousson et la montagne à la mer, les vêtements naturels (pas synthétiques), les légumes exclusivement, la température ambiante (pas de clim), etc...

D'autre part le terme SPA (sana per acqua) est utilisé ici à des fins commerciales, car il n'y a pas de traitement avec de l'eau dans l'Ayurveda. Mais je le répète, si un resort a un SPA ayurvédique, cela peut être très agréable, bien que cela n'ait pas la même rémanence que si vous êtiez sous un vrai contrôle médical ayurvédique, et qu'il ne faut surtout pas s'imaginer suivre une cure ayurvédique.

Autre chose d'importance : il y a une notion assez subtile à bien prendre en considération, c'est que le but de la médecine ayurvédique est d'optimiser votre aptitude à la Vie sous tous ses aspects : corporel, mental et spirituel. C'est un postulat qu'on accepte ou pas... L'utilisation des thérapies ayurvédiques nécessite un véritable investissement personnel, des lectures, une curiosité, un vrai projet de bien-être dans sa vie, pas seulement pendant la cure. Disons que c'est un investissement santé et mieux-être, et que ça vaut la peine de le vivre pleinement.

Parmi les différents outils à la disposition des "therapists" ou ayurvedathérapeutes, il y aura donc une certaine hygiène de pensée, mais aussi de posture, de respiration, de lâcher-prise, etc... d'où la présence de cours de yoga, de méditation, etc...

Sur le plan corporel, en fonction de votre profil énergétique (tridosha), ou vous nourrira de substance équilibrantes en interne (kashayams et tablets), par une alimentation sur mesure, par des tisanes, en externe, par des huiles végétales aux essences de plantes que l'on cherchera à faire pénétrer dans votre organisme par tous les moyens possibles.

L'un des moyens bien connu est l'abhyangam, qui vu de l'extérieur ressemble à s'y méprendre à un massage; en fait c'est une méthode applicative pour faire pénétrer des principes actifs (va et vient rapide des mains sur la totalité du corps allongé et huilé, souvent exécuté à quatre mains), non pas un massage destiné au système musculaire.

Avec la naissance du tourisme ayurvédique, abhyangam (qui se décline en shiro abhyangam, greeva abhyangam, kathi abhyangam, padha abhyangam, etc...) se rapproche de l'idée que l'on se fait du massage indien, mais le véritable abhyangam est ce qui est décrit au paragraphe précédent.

Cette simple différenciation est utile pour bien préparer l'état d'esprit dans lequel vous ferez votre cure : vous allez vous régénérer, remettre en ordre ce qui est déséquilibré (peut-être à votre insu) ou réparer ce qui est cassé.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire l'excellent rapport de Wikipedia, ainsi qu'un article de Global Ayurveda de novembre 2008 traduit en français et que nous avons trouvé très instructif.

Pour des infos pratiques sur votre cure, cliquez sur notre avis 

 

 


Extrait d'un article du Dr Purnima Vinod  paru dans GLOBAL AYURVEDA d’octobre-novembre 2008 (traduit de l'anglais)

Il y a certaines affections où l’Ayurveda est définitivement le meilleur choix pour se soigner, comme par exemple l’arthrite, la stérilité, les troubles gastro-intestinaux chroniques comme l’hyper-acidité, l’impuissance, etc… D’autres affections comme le diabète, l’asthme, le psoriasis, etc… dont on ne peut pas se débarrasser définitivement sont très bien contrôlées par l’Ayurveda et leurs complications peuvent être évitées.

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3 Pour quelles sortes de problèmes dois-je consulter un médecin ayurvédique ?

On peut croiser des médecins qui prétendent guérir du sida, du cancer, de l’alopécie, etc… Il est indispensable de vérifier si ces allégations sont exactes. Bien que l’Ayurveda soit une excellente médecine qui guérit beaucoup de maladies et aide à en contrôler d’autres d’une façon efficace et sans effets secondaires, il serait déraisonnable de croire qu’il s’agit d’une baguette magique qui peut guérir n’importe quelle maladie. C’est un fait que plusieurs cas de cancer peuvent être guéris sans effets collatéraux avec la médecine ayurvédique et le panchakarma, mais seulement si ceux-ci sont détectés suffisamment tôt. Il est donc vivement recommandé que les clients ne prennent pas systématiquement pour argent comptant ces assurances de guérisons sans bien vérifier au préalable leur authenticité.

Cependant, il faut bien dire qu’il y a certaines affections où l’Ayurveda est très clairement la thérapie la plus efficace, par exemple pour l’arthrite, la stérilité, les problèmes gastro-intestinaux chronique comme l’hyper acidité, l’impuissance, etc… D’autres affections comme le diabète, l’asthme, le psoriasis, etc… dont on ne peut pas se débarrasser définitivement sont très bien contrôlées par l’Ayurveda et leurs complications peuvent être évitées.

4 Quels sont les différentes sortes de traitements proposés dans les centres ayurvédiques ?

Les médecines ayurvédiques sont destinées autant à la prévention qu’à la guérison. C’est probablement l’une des seules branches de la médecine qui insiste plus sur l’aspect préventif que curatif. 

Médecines préventives :

Ici, l’accent est mis sur le bien-être physique, mental et spirituel de l’individu.

Il y a certains styles de vie et comportements alimentaires que l’on doit adopter si l’on souhaite rester en bonne santé. Certains ajustements doivent être faits en fonction des saisons. A chaque changement de saison beaucoup de gens se retrouvent plus ou moins malades car le corps a du mal à s’adapter, à moins que nous ne le préparions, en le nettoyant entièrement par le panchakarma, par exemple.

Cette procédure aide à détoxifier le corps et protège des maladies.

Ce qu’il y a de bien dans les méthodes ayurvédiques, c’est qu’elle peuvent être utilisées identiquement en curatif ou en préventif, par exemple, les purges peuvent être prescrites contre les indispositions conséquentes à un dosha pitta détérioré à la fin de la mousson, ou en terme ayurvédiques au commencement de « sharad ritu ». Cela protège contre les maux typiques de cette saison comme les migraines, l’hyperacidité, etc… De même, ce procédé peut être utilisé pour traiter l’asthme, l’ascite, les problèmes de peau,

Les soins tels qu’abhyangam (massage du corps),  shirodhara (de l’huile médicinale - du beurre clarifié ou du lait -  est  versée sur le front du patient grâce à un appareil approprié, lepam (packages pour le corps ou le visage), kayasekam (bains d’huile) etc… peuvent aussi être utilisés à titre curatif ou préventif, mais sont surtout appréciés des touristes pour l’effet rajeunissant qu’ils ont sur leurs corps.

 

Il serait bon maintenant de décrire un peu plus ces méthodes qui ont tant de succès parmi les touristes ayurvédiques.

Toutes ne sont pas mentionnées ci-après, cependant certains centres ou spas peuvent modifier la manière dont sont prodigués les soins, pour améliorer votre programme ou pour intensifier votre expérience.

Abhyangam :

Le patient est allongé sur la Droni (une planche en bois épais spécialement conçue pour le massage). Deux masseurs se tiennent de chaque côté du patient lui appliquent de l’huile médicinale sur la tête en le massant doucement. Le massage continue sur le cou, les oreilles, les épaules, la poitrine et le dos. Les vertus constatées d’abhyangam concernent : amélioration de la vue, longévité, ronflements, rhumatismes, vitalité, beauté de la peau. L’Ayurveda recommande un massage abhyangam quotidien sauf avis contraire. Ces massages sont aussi une médecine préventive ; en un mot ils rajeunissent le corps et maintiennent la santé physique.

Faits régulièrement, ces massages ont aussi la propriété d’améliorer l’appétit, réduire le niveau de stress et de consolider les défenses immunitaires. Le choix des huiles médicinales dépend du type de peau, des problèmes mineurs, de la saison, etc.…

Dhara :

Dhara veut dire littéralement « faire couler du liquide sans arrêt ». Beaucoup d’ingrédients comme l’huile médicinale, le lait médicinal ou le beurre clarifié médicinal peuvent être utilisés pour faire des dharas, mais pour des raisons d’approvisionnement, on préfère utiliser des huiles.

Dhara peut être fait sur n’importe quelle partie du corps mais est surtout utilisée sur le front, portant ainsi le nom de shirodhara. Le patient est allongé sur une couche en bois dans une position confortable. Tout d’abord on lui fait un massage du crâne et du corps, après quoi un appareil spécialement conçu à cet effet est rempli d’huile médicinale à une distance donnée de son front. Un masseur fait alors osciller l’appareil de façon à ce que l’huile s’écoule progressivement sur le front.

La tête est ensuite essuyée avec une serviette, et à nouveau on réapplique de l’huile sur la tête.

Cela favorise le rajeunissement et la revitalisation du corps et de l’esprit, atténuant les effets du vieillissement. C’est aussi une thérapie adaptée pour réduire le stress et la tension nerveuse.

Patra pottali sweda:

Connu aussi sous le nom de « Elakizhi » dans le Kerala. Patra veut dire feuilles, pottali = cataplasme, sweda = transpiration. Ainsi patra pottali sweda se réfère à une sudation chaude avec des cataplasmes faits de différentes variétés de feuilles médicinales. Chaque patra pottali sweda ou elakizhi est précédé d’un massage du corps entier. Cela aide à soulager les douleurs du corps, améliore la circulation sanguine et c’est extrêmement relaxant.

Shashti shali pinda sweda :

Connu aussi sous le nom de « Navarakizhi » au Kérala. Le procédé est identique au précédent, la seule différence réside dans le cataplasme qui est ici fait avec du riz (appelé navama) cuit dans une décoction d’herbes et de lait. Navarakizhi, quand il est suivi pendant au moins deux semaines a un effet très bénéfique sur la peau qui est alors douce et souple.

Lepam :

De nombreuses variétés d’herbes sont utilisées pour recouvrir le corps et le visage après le massage, et le sécher. Ces herbes se comportent comme des brosses autant que des tonifiants et aident la peau à se régénérer en la faisant rougir.

Kayasekam :

Connu au Kerala sous le nom de Pizhichil. Pizhichil est un autre nom de sarvangdhara (des lingettes huilées et tièdes sont essorées au dessus du patient sur tout son corps, et rechargées en huile par trempage dans un chaudron)

En traitement de longue durée, cela est efficace contre l’impuissance, les faiblesses pulmonaires et différents dysfonctionnement causés par une carence de vata.

Il peut y avoir beaucoup d’autres traitements comparables dont le patient peut avoir connaissance auprès du centre ayurvédique où il se trouve.

Médecines curatives :

On s’occupe ici surtout de traiter les problèmes existant, mais cela devient de plus en plus connu compte tenu de la rémanence des effets procurés. On peut diviser cette branche en deux techniques complémentaires : shodan et sahman

Shodan chikitsa :

Cela veut dire réduire les doshas en excès qui causent des affections grâce au traitement panchakarma. Panch veut dire cinq et karma action, procédure. Ainsi le panchakarma est un groupe de cinq procédures, ou traitements,

  • vaman (vomissement provoqué pour soigner les maladies dues à  un excès de kapha)
  • virechan (purge provoquée pour soigner les maladies dues à un excès de pitta)
  • basti/vasti (lavements pour soigner les maladies dues à un excès de vata)
  • nasyal shirovimechana (administré par le nez pour soigner les maladies de la sphère supérieure)
  • raktamokshan (aspiration du sang, par ponctions ou avec des sangsues, pour traiter les abcès, les congestions du foie et de la vésicule biliaire, certaines tumeurs, les lymphadenopathies, etc…)

Ces traitements sont à double tranchants et doivent être effectués avec beaucoup de prudence et d’attention. Faits correctement, ils procurent un soulagement rapide des symptômes, mais peuvent entraîner des complications s’ils sont mal faits. Aussi, avant et après un panchakarma faut-il suivre scrupuleusement les consignes de régime et le mode de vie préconisé par le médecin ayurvédique pour quelques jours. Car même si les soins sont faits comme il faut, l’absence de respect des consignes du médecin peut aboutir à des complications.

Shaman chikitsa :

Cela implique plusieurs médicaments qui sont administrés au patient afin d’équilibrer ses trois doshas. C’est le traitement prescrit aux personnes qui ne peuvent pas suivre le panchakarma, comme les jeunes enfants ou les personnes très âgées ou ceux qui ne peuvent suivre avec rigueur les périodes pré et post-panchakarma.

Les traitements ayurvédiques sont en soi un vaste sujet qui ne peut pas être approfondi dans cet article par manque de place.

5 Quelles sont les services offerts par le centre ?

Ok, vous avez vérifié l’authenticité du médecin et du centre et avez une  bonne idée du traitement  qui vous attend. Maintenant, ce qui est important c’est de vérifier si le centre bénéficie des services dont vous pourriez avoir besoin. S’il est classé green leaf ou olive leaf, il y a toutes les chances que rien ne manque, mais si vous allez en dehors du Kerala, où n’existe pas cette certification officielle, il est préférable de contrôler d’avance.

Pour commencer, combien y-a-t il de masseurs (ou therapists NDT). L’Ayurveda recommande que les hommes massent les hommes, et les femmes, les femmes. Evitez les centres qui proposent des massages qui ne respectent pas ces règles. Essayez de connaître les laboratoires de référence qui fournissent le centre en médicaments, ainsi que la provenance des herbes fraîches si celles-ci sont utilisées. Vérifier si le centre a suffisamment d’espace pour votre quotidien, mais aussi pour les soins. Les centres urbains sont généralement moins bien lotis de ce côté. Il est aussi vivement recommandé que le centre aie une bonne hygiène. Insistez – si vous le pouvez – pour faire un tour du centre avant de payer ou d’accepter un traitement. La table de massage, les poires à lavement doivent être propre et désinfectées.

Il doit y avoir un matériel de stérilisation des équipements. Vous devrez utiliser les toilettes ou la salle d’eau après nombre de soins, aussi vérifiez avant, cela vous évitera peut-être de mauvaises surprises. Si le traitement s’étend sur plusieurs jours, demandez s’ils ont des chambres à louer. Les chambres aussi doivent être propres. D’autres détails utiles, mais pas nécessairement indispensables tels que place de parking, salle de yoga et de méditation, amabilité du personnel et convivialité sont à prendre en compte.

6 Quel type de nourriture vais-je prendre pendant ma cure ?

Il y a un comportement ad hoc et restrictif à avoir pendant la cure et pendant les quelques mois qui suivent. Cela dépendra de la nature des problèmes, mais il n’y a pas beaucoup de règles ou consignes pendant le traitement si ce n’est d’éviter de manger des choses trop lourdes à digérer comme de la viande ou du poisson, des fritures, de la nourriture fermentée, etc…

Il y a un régime strict qui doit être suivi après le panchakarma et qui dure entre 3 à 7 jours ou le patient mange différentes sortes de soupes, bouillies, khichadi, (NDT mélange de riz et de lentilles) etc… préparés d’une manière particulière.

Certains changements de mode de vie peuvent vous emmener à vous coucher tôt le soir, ne pas faire de sieste, éviter les courant d’air et les lieux éventés, éviter les coups de soleil.

Quelques aliments sont fortement déconseillés au curiste et même au-delà : lait caillé, aliments rassis ou périmés, farine industrielle, trop de sel ou de sucre et la viande de bœuf.

7 Je suis déjà sous traitement, dois-je le dire au docteur ?

Il est important de résumer à votre médecin ayurvédique (vaidya) l’histoire de votre santé ainsi que celle de votre famille. Cela l’aide à déterminer la cause de vos problèmes. Cela informe aussi le médecin sur des allergies que vous auriez pu avoir afin d’éviter que cela ne se reproduise.

8 Dois-je apporter avec moi tout mon historique, ou son diagnostic (nadi-pariksha) sera-t-il suffisant ?

Bien que certains médecins se basent beaucoup sur nadi-pariksha (prise de pouls), cela n’a jamais été la seule et unique méthode de diagnostic en Ayurveda.

L’Ayurveda mentionne aussi l’ ashtavidh pariksha qui repère les maladies à partir de 8 examens.
Les 8 éléments qui doivent être vérifiés sont le corps, les palpitations des différents organes, les différents sons produits par le corps le pouls, la langue, les yeux, l’urine et les selles.
Un autre aspect important du diagnostic est le passé médical du patient que le médecin détermine en questionnant le patient. La plupart des médecins ayurvédiques actuels ont suffisamment d’entraînement pour interpréter des données fournies par la médecine allopathique. Il est donc conseillé d’apporter ses ordonnances ou radios, documents médicaux, etc…

Il n’ y a pas de vêtements particuliers dont vous puissiez avoir besoin pendant les soins, mais tenez compte de la chaleur et de la moiteur du climat en Inde, et préférez les vêtements en coton léger et naturel, le jute ou le lin. D’autre part, compte tenu du contexte socio-religieux très conservateur, évitez les vêtements provocants.

Quelques autres accessoires qui peuvent vous être utiles :

  • Crème ou gel anti-moustiques
  • Lunettes de soleil
  • Lotion protectrice pour la peau
  • Lampe de poche (coupures de courant à prévoir)

Autre chose importante aussi, essayez d’avoir des avis de gens qui y sont déjà allé avant vous, sinon, vous pouvez lire un magazine sur l’Ayurveda ! qui peut vous guider de la même manière.

Maintenant, vous savez tout, alors qu’attendez-vous ?

Extrait de l’article du Dr Purnima Vinod BAMS paru dans GLOBAL AYURVEDA d’octobre-novembre 2008

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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